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CowGirl in Papeete

16 juillet 2008

White Sanders

Ce week-end, j'ai expérimenté, non plus le reef, mais les sables blanc. Je vous laisse admirer la photo.

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Oui, il s'agit bien d'un barbecue, et de gens buvant de la bière, en plein milieu du lagon. En voyant cette photo, on se dit wouah, trop fort. Je vous épargne, les heures de préparations pour amener de quoi faire des grillades pour vingt personnes au milieu de l'Océan. Mais c'était très fun.

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Nous avons tout eu de dimanche. Un grand soleil pour prendre des coups, une averse histoire d'éteindre la barbecue, du vent à te glacer les eaux, tous dans la cabines à a voir le mal de mer...

Nous avons même eu le petit quart d'heure frayeur. Enfin pour ma part. En bonne Frani que je suis, je me suis laissée emportée par la passe. Après dix bonnes minutes du lutte contre le courant, et voyant à chaque fois que je relevais la tête que je reculais, j'ai du me résoudre à attendre de l'aide. Mon secouriste perso est venu avec ses palmes, et m'a ramené non sans mal sur le banc de sable. Après le reef, je peux donc dire que j'ai fait l'expérience de la passe tahitienne. Je pense aller en montagne le week-end prochain histoire de tomber dan un ravin ou quelque chose du genre. Pour avoir des choses à raconter dans mon rapport de stage.

Si j'en parle beaucoup c'est parce que je suis en plein dedans et que je déguste un max. Alors je m'octroie des week-end détentes qui se transforme en cauchemars les jours suivants. Car après avoir bien mangé nous avons entamé un tour de wake-board, et je peux vous dire que j'ai encore des courbatures jusqu'au bout des doigts. P1050477

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16 juillet 2008

Bora Bora la perle du pacifique

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Je peux mourir. Je me suis balancée sur un Hamac sur une plage de Bora Bora. Ma vie est complète.

Nan, je plaisante, je vais à Rangiroa dans deux semaines, ce serait trop bête.

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Donc, ma semaine à Bora, ma douce et parfaite semaine à Bora. Vous vous souvenez tous où vous étiez quand les tours du WTC se sont effondrés. Je me souviendrai définitivement où j'étais quand Ingrid Betancourt a été libéré. Branchée sur LCI et CNN entre deux reportages et deux siestes à la plage de l'hôtel, tout frais payé pendant la couverture du Heiva de Bora.

Je suis partie avec Th., le journaliste envoyé spéciale pour la plus grande fête traditionnelle Polynésienne. Au programme : chant, danse, courses de pirogue, concours de porteurs de fruits, d'épluchages de coco, lancer de javelot (Tahitien!, il faut atteindre une noix de coco perchée sur à une dizaine de mètres du sol). P1050111

Donc tous les soirs, avec Th. nous couvrons l'actualité. Retour à l'hôtel vers 2h, capture, et le lendemain, pendant que lui monte son reportage, en français et en Tahitien, moi je suis par intermittence l'actualité télévisuelle, et celle offerte par le creux des vagues. Quel délice, d'être journaliste. Reportage, plage, poisson cru au lait de coco, tour de l'île au soleil couchant. P1050304

Les Polynésiens n'aiment pas Bora, car il la considère comme trop envahis par les hôtels, et les infrastructures, comparé à d'autres îles de la société comme Maupiti, ou Tahaa, mais pour une Popa'a fraîchement débarqué de Tahiti, je dois avouer que j'ai l'ai trouvé relaxante. Le lagon est à couper le souffle. Les couleurs vertes et bleues trouvent 3000 déclinaisons. Les motus sont d'un banc immaculé. P1050274

Au delà du cadre magnifique de cette île, perle du pacifique, ce qui était vraiment merveilleux, c'était d'y aller non pas en touriste, mais en tant que journaliste. Après le cadre finalement très occidentale de Papeete, les voitures, les embouteillages, les casse croûtes, entre deux reportages, et les chaussures chaussettes. Qu'il est bon de se retrouver dans une ile-village de 5000 habitant ou tout le monde se connaît, tout le monde te connaît. Tu es VIP partout, assiste à toutes les animations (chose infaisable en qualité de touriste). Travailler en tongs, maillot, manger avec RFO, la concurrence, tous les soirs

J'ai même eu le droit au tour de l'île en bateaux s'il vous plaît, avec ma redac' chef T., avec arrêt sur un petit motu pour pique-niquer.

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Cela méritera bien une petite partie dans mon rapport de stage. Bora, Bora, ou l'art des envoyés spéciaux dans les îles.

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Et pour finir, une petite vue de l'aéroport de Bora, probablement le plus petit et beau du monde

28 juin 2008

Higway to Hell

P1050001Alors, je ne sais pas si les Tahitiens sont des humains à sang froid, ou si ce sont les Popa'a qui s'enervent toujours trop vite, mais je dois dire qu'ils n'auront de cesse de m'impressioner.

La semaine dernière, je pars avec B., un jornaliste sur l'ouverture de la saison des oranges au Tamanu. C'est un trés grande tradition à Tahiti quand la saison s'ouvre, des centaines de porteurs d'oranges montent tout en haut du mont Tamanu, sur un plateau où poussent les orangers, et campent. Il cueillent les fruits, puis redescendent le chemin escarpé, qu'ils ont mis trois heures à franchir, en seulement deux heures à redescendra, car les cent kilos qu'ils ont sur le dos, et la pente les forcent à courir. A force de porter ce poids, les porteurs d'oranges, devellopent même une sort de bosse à la base du cou, c'est hyper impressionnant.

Bref, pour le premier jour je pars avec B. dans à la Punaru, à quelques kilomètres du Tamanu. Arrivé sur place, nous traversons toute la zone industrielle de la Punarru, et commencons à nous enfocer dans un petit sentier praticable presque uniquement en 4x4. Alors bien sur face aux camions de travaux qui arrivent en face, notre twingo siglée fait sourire, mais bon, temeraires, nous nous enfoncons dans

la montagne. La

pluie de la veille, n'aide en rien bien sur, a chaque voiture croisée, on s'en prend plein le parebrise, essuie glace a l'appui, on s'enfonce. Chaque creux, bosse, flaque, repeint un peu plus la voiture en marron, et l'idée même du nettoyage a venir m'aurait déjà énervé si j'avais été B. Mais il n'en ait rien, Tefana à fond (la radio local), il chante aux rythmes des Ukulélés. Bien enfoncé dans le sentier, il téléphone à son contact pour savoir ou on se retrouve. Eclat de rire, 2-3 ok alors plus tard, il raccorche, ne s'enerve même pas un peu et fait demi tour, rapidement parce que bien sur on est en retard, bien sur ce n'est pas du tout là, et bien sur, il  faut qu'on aille à l'autre bout de la ville parce qu'on a eu la mauvaise indication, bien sur on vient de ruiner nos gentes, se saloper toute la bagnole, et se ruiner le dos pour rien, mais la le tahitien voyez vous me siderea toujours, il ne proteste même. Parfois je me demande comment ils arrivent à être journaliste (qui recquiert un sens aigu de la maitrise du temps, une speed attitude à toute épreuve, et une réactivité sans pareil), et pourtant ils y arrivent, dans la bonne humeur, chantant, et en s'entendant bien avec leurs collèues. Alors la vraie question c'est plutôt pourquoi on y arrive pas en France.

Voici quelques photos du reportage, parce que aprés, on a bien sur du retourner au Tamanu. 1h de route. Puis B.  deP1050009 monter en haut du sentier. Bon pas tout en haut, mais ca lui a quand même pris trois heures. Heureusement que j'avais mon ipod.

Je devais d'ailleurs monter avec lui 3 jours pour faire un 52 min sur les cueilleurs et sur

la montée. Il

parait que c'est un truc à faire au moins une fois dans sa vie, et qu'ils ne laissent monter tout le monde. Mais bien sur, bien je suis tombée malade le lendemain. J'aurais définitvement acquis mon statut de Kaina ce coup la.

28 juin 2008

58 minutes pour survivre

P1030958Après mon montage sujet express, fête des pères obligeant, petit repas entre amis à

la pointe Vénus. Cadre

absolument magnifique. restaurant local, ou les cinq Popa'a semblait être des animaux en cages. Je ne sais pas si nous avons été placés au centre volontairement.

L'ambiance était vraiment super sympa : concours de Tamouré, orchestre local, tous les clients se levaient pour aller danser sur une petite piste improviser, chanter avec l'orchestre.

Je ne fais pas de long discours, mais mes trois heures de sommeil cette nuit l on rendue ce déjeuner un peu difficile. En compagnie de 4 pieds-noirs intarissables, et bornés, il faut dire, il ne  pouvait que l'être. 

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28 juin 2008

Vahiné Tahiti

P1030955 Pour vous prouver que je bosse, me voici couvrant Vahiné Tahiti, l'élection de miss. Oui, je sais on dirait que je prends des photos avec des potes. Mais voici

la fameuse M.

de l'AFP, et S. mon JRI (Journaliste, Reporter d'Image) préféré.

A noter les conditions de travail difficiles, obligés de porter un t-shirt affreux, interdit de toucher au buffet, ou même de toucher à une bouteille d'eau (il fait mauvais être journaliste à notre époque je vous le dit). Obligé aussi de rester jusqu'à 3h du matin pour voir laquelle des magnifiques écervelées sera la grande vainqueur, obligé, la veille de faire l'interview des 33 filles, en posant trente trois fois les mêmes questions, et en ayant 33 fois les mêmes réponses "euh ben pour la paix dans le monde..", et obligée de monter le sujet le lendemain à 8 h.

Heureusement qu'on a garé les t-shirts. Thank God...P1030947

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28 juin 2008

Podium

P1030861Bon, il faut pencher la tête, certes, mais, Voici un exemple parfait de collaboration journalistique fructueuse. M., journaliste à l'AFP locale, sur les épaule de M. mon tuteur de stage. Juste pour vous montrer le défilé des joueurs de l'équipe de France 98 lors de leur jubilé, il y a un mois, ainsi qu'Adriana Karembeu, que je n'ai bien sur pas pu voir, si ce n'est en photo.

Et pour vous donner une idée plus précise de mes conditions de travail, absolument horrible. Me voici travaillant un samedi, avec le sus dit M. qui a des épisodes de folies passagères, attrape les stagiaires qui travaillent assidûment, et les jettent en l'air. Magnifique photo pour la première page de mon rapport est ce pas?

Non à par ça, je bosse vraiment

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28 juin 2008

Surf's Up

P1030855En parlant de Surf, voici, à ma droite Manoa Drollet, vice champion de Teahupoo, et  son pote lui aussi légende du surf tahiten qui a insisté lourdement pour être sur la photo. J'ai bien sur resisté. Mais aprés plus de deux heures, de guerre lasse, je l'ai laissé se faire un petit kiff. On voit bien à ma tête, que la bataille m'a fatigué. C'est moche.

28 juin 2008

Vendredi, Samedi, Dimanche ou la vie sauvage...

Désolée pour cette absence prolongée, le boulot, vous savez ce que c'est.. surtout que les aventures que je dois vous raconter sont le prolongement de ma semaine à Moorea, soit il y a prés d'un mois. Oui, shame on me.

Donc tout juste débarquée du ferry, avec mes vêtements encore inbibées de l'humidité de ce que j'aime appelé "The Valley" de

la baie Cook

, coup de fil.

-Tu veux aller à la presque île ce week-end

Moi descendant du ferry, articulations douloureuses, 56h de retard de sommeil euh... ouais

-Bon je passe te chercher dans 15 minutes!

-euh... ok alors!

Donc direction Maapiti, ou pas trop loin dans l'isthme séparant Tahiti Nui de Tahiti Iti, chez K., cadreur à la prod' qui possède une maison familiale, et Ô grand dieux, un bateau, moi qui voulait aller pécher...

En passant les détails de l'organisation tahitienne (sur lesquels je reviendrais dans un article intitulé "L'aita pe'a pe'aisme" à la demande de notre correspondant de R.-L.-P., M. Poulpe), je me retrouve vers minuit enfermée à l'extérieur d'une charmante résidence secondaire, sans couverture, sans pull, sans lumière, sans tente, mais surtout, surtout, sans anti-moustique, et c'est la qu'on se dit, qu'il est bon d'apprendre de nos erreurs. 

Ce week-end, les pieds dans la boue, m'aura d'ailleurs valu le surnom de Kaina, qui suscite à la foi le rire et l'admiration, puisqu'une kaina est une sorte de poisseuse qui vit dans la jungle, en gros une warrior quoi. Les gens ici dise que je suis une Popa'a, certes, mais une Popa'a qui pourrait faire Koh Lanta.

Je passe encore sur les détails liés à la vie à la dure, recroquevillée, sur trois carrés de canapé, avec une heure de sommeil dans les dents. Mais, vraiment... rien ne vaut les nuits à la belle étoile "dixit la fille qui avait une tente". Réveillée par les doux rayons du soleil frappants ma carcasse, je me croyais fatiguée à ce moment là, c'était sans compter sur le programme de la journée.

4 filles pour 12 garçons, je passe encore les petits désagréments liés à notre fonction, confections des repas, courses, et vaisselles, hmmm, mais les hommes eux ont eu la lourde tache de ramener du poisson pour nous sustenter pendant qu'une nous barbotions dans l'eau à tenter de survivre sur une pirogue antique.

Et là deuxième surnom : Panua, car il se trouve que je me révéla assez douée pour "pana les panua", pécher les bénitier, armée de mon seul poumon et demi et d'un tournevis. Quel plaisir de manger sa propre pêche le soir venu, même si le poissons ont trouver plus de grâce à mes yeux.

Je me suis couché ce soir là exténuée, et complètement satisfaite d'avoir eu un aperçu de ce qu'est la vraie vie. C'était sans compter sur l'orage tropical si légendaire. J'ai terminé ma nuit, non seulement trempée, mais en position foetale sur le siège arrière d'une voiture, pour ce qui restera probablement comme la pire nuit de ma vie. Ah la belle étoile...

Lendemain matin. Episode surréaliste, et inracontable en quelques lignes, tant il faudrait en faire un film, la mère de K. petite chinoise frêle à la voix puissante s'est fâché avec ses voisins, du coup, aux alentours de 6h du matin, alors que nous pensions tous avoir de longues heures de sommeil devant nous, elle s'est mise à hurler tentant de se faire entendre par dessus la musique, digne d'une discothèque, qu'elle avait elle même mis en route. Pendant 3h, sans rire.

Une fois sur l'eau, de nouveau, filés installés, hommes à l'eau avec tout l'équipement des grands pécheurs, en bonne Popa'a que je suis, ignorant les danger, je me tente une petite excursion sur la barrière de corail entourant le lagon. Accompagnée, bien sur je ne suis tout de même pas folle, enfin pas trop. Les deux autres filles, complètement shoutée de la journée et de la nuit de la veille reste sur

la pirogue. Avec

une concentration digne d'un moine shaolin pour tenter de focuser toutes les forces qu'il me reste entre mon gros orteils et son voisin, gardant ainsi mes tongs en place, même sous l'eau, je réussit non sans peine et non sans m'y reprendre à plusieurs fois, à me hisser sur le dit Reef. Victoire en soit, salué, d'une vive approbation de mes congénères. Point levée, je tente de rester debout, sur les petits organismes  tranchant, et quelques peu instables.

Mais, il faut bien un mais. Le lagon est un lieu calme est paisible grâce au Reef, qui retient toutes les vagues. D'immenses vagues qui viennent le percuter de pleins fouet, créant des montés du niveau d'eau impressionnants. Le peu de force étant canalisé dans mes orteils, je résiste aux assauts des trois premières vagues. La quatrième se préparant, je sais qu'elle va m'emporter, peut-être n'ai-je alors pas opposé assez de resistance.

A tous les surfeurs du dimanche qui côtoient ces lignes, vous savez ce que cela fait d'être emporter par une vague, le sentiment d'être au coeur d'une machine à lavée. Mais la, c'était pire encore, en m'emportant, la vague ma littéralement fait "bouffer le reef" comme on dit. J'ai glissé jusqu'en bas ou je me suis littéralement éclaté sur les rochers. Un bas de maillot perdu, deux tongs disparus, la moitié du dos éraflés, les pied et les genoux en sang, et la moitié de la peau de la fesse gauche arraché plus loin, je regagnais la bateau en hurlant de douleur. Ce que tout le monde a pris pour des "ça va, ça va",  était en réalité des  "aaaaaah aaaaaaaah!"

J'ai passé le reste de l'âprés-midi à me passer du citron vert sur toutes mes blessures en hurlant de plus belle, et à écouter des histoires de Reef (Un gars, faisait du surf non loin, et avait un superbe tatoo sur tout le dos, en tombant, il s'est râpé, en ressortant, il n'y avait plus de tatoo) et j'ai passé une semaine à m'assoeir uniquement sur ma fesse droite.

J'ai aussi chopé le plus gros coup de soleil de l'histoire de l'humanité qui m'a encore empêché de dormir un peu.

Mais, pour montrer mon "temeritude", je suis retourner dans l'eau, et en vrai Kaina, j'ai, non sans fierté réussit, du deuxième coup, certes, a attraper un poisson au harpon. J'ai pris le plus beau, il ressemblait à un perroquet, mais je n'ai pas eu le loisir de le manger, on a du le relâcher, il parait qu'eux aussi sont des kaina, ils survivent avec un trous de la taille d'une pièce de 100 francs dans l'estomac (cela ne vous donne aucune idée de la taille du trou, je le sais bien).

Voilà, désormais appelez moi kaina, panua ou backflip, mes nouveau surnoms, car il parait que lorsque la vague m'a attrapé, j'ai fait un backflip. Va savoir...

4 juin 2008

Imagine le Paradis Blanc : Welcome to Paradise

Pour comprendre pourquoi j'aimerai passer ma vie à Moorea, il faut que je vous raconte ma semaine. Je vais tenter de vous la faire imaginer le mieux possible, n'étant pas une grande écrivain, rien n'est moins sur.

Le voyage en lui même vaut bien un post.

J'ai donc été invité a passer une semaine chez V. journaliste dans ma télé pour voir comment les correspondants travaillent. Repoussé toutes les semaines ce séjour n'était vraiment pas prévu lorsque Lundi après midi je récois un coup de fil de V.

-Emma, quand est ce que tu viens a Moorea?

-Ben euh je sais pas la semaine prochaine

-Nan je peux pas, viens cette semaine

-Euh ok, ben je prends le premier ferry demain matin

-Pourquoi pas ce soir

(Il est 15h, le dernier ferry est à 17h30, je n'ai toujours pas fini de monter mon sujet)

-Euh, ben oui pourquoi, d'accord, je prend le dernier ferry

-Ok Alors (le ok alooooooooooors est l'exception culturelle polynésienne)

Une dizaine de Ok Alors plus tard, organisation chamboulée, je m'embarque sur le Vamiti 5, petit baquebot genre Corsica Ferry, avec mes tongs, mon sacs et mon scooter.

Il est 17h30, le soleil se couche sur Moorea vers lequel nous voguons a toute vitesse.

Les Tahitiens sortent leur pull, je ne comprends pas bien pourquoi au début, et puis la vitesse aidant, je regrette vite d'avoir laissé le mien dans le scooter. Je suis la seule picharde débout dans le vent, complètement émerveillée a tenter frénétiquement de prendre des photos avant que le soleil ne disparaisse complètement. Autour de moi, ils dorment presque, pour eux, c'est comme prendre le bus. Je me suis dit, quitte a passer pour une picharde, autant le faire jusqu'au bout, et vivre ce moment magique en musique. J'ai donc pressé shuffle song sur mon ipod, pour le laisser seul décidé, et ne surtout pas tomber dans des clichés du genre Welcome to Paradise de Green Day, ou le paradis blanc de Berger, tout de même. Mais le sort a décidé que Imagine de John Lennon serait la B.O de ma première arrivée à Moorea (qui a parlé de cliché?)

Avec les premières notes de piano, le paysage s'est ouvert devant moins. Le soleil couchant donnait une nuance toute particulière au ciel. Le vent sur le visage je contemplais une sorte de Vanilla Sky. Non pas celui de Van Gogh, désolée, celui du film avec Cruise et Cruz. Partout de grosses barbes à Papa rose, orange tirant sur le violet.

P1030864

Nous sommes accompagné par des groupes d'oiseaux qui jouent entre les mats du bateaux, puis rasent l'eau, comme un petit groupe de dauphins. Un peu plus loin des Tane s'entraînent au Va'a, la pirogue tahitienne. On ne sait plus très bien si ils nous évitent ou si nous zigzaguons entre eux.

Jusque là Moorea était mon île de rêve en 2D, qui s'offrait à moi le matin en partant au travail ou que je regardais jusqu'à ce que tout soit plongé dans l'obscurité en revenant le soir. Mais au fur et à mesure de l'avancée, les reliefs se dessinent et se détachent du ciel. Comme une ombre chinoise sur ce Vanilla sky donc, l'île devient peu à peu une terre en 3D, j'aperçois les montagnes, les baies, les plages...

Il faut savoir reconnaître les moments clés de sa vie. Aux dernières notes de piano de cette chanson absolument magique , et devant ce paysage , j'ai su que je voyais un des plus beaux paysages que cette terre ait a offrir. Et je me suis rendue compte a quel point j'étais chanceuse. J'ai pensé à tous les événements et toutes les personne qui m'ont amené à ce moment la.

Puis Immigrant Song de Led Zepplin m'a déchiré les oreilles.

Arrivé à Moorea, on comprend tout de suite pourquoi ici la vie est différente ici. On quitte une capitale pleine de lumière pour être plongé dans la plus parfaite des obscurité. La vie à l'état pure, presque sauvage. D'habitude je contemple Moorea de Tahiti, et le soleil une fois couché, je ne distingue plus du tout l'île. De Moorea, quand je regarde derrière moi Tahiti et Papeete ressemblent à la promenade des anglais, à la côte d'Azur vu d'avion, une longue enfilade de lumières, toute la côte est envahie jusque dans les hauteurs de l'île.

Je fais dix kilomètres dans le noir total jusqu'à Paopao dans la baie de Cook pour rejoindre V. Elle habite dans une sorte de vallée perdue. La commence une autre histoire digne de "Into the Wild". P1030863

4 juin 2008

V. une amie qui me veut du bien

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La vallée en question est donc cernée par d'immenses montagnes, à environ

3 km

du premier semblant de route en terre, et le degré d'humidité doit facilement atteindre les 75%. Je suis de mauvaise foi, mais il faisait hyper humide. P1030916

V. habite comme à l'époque on va dire, dans de petites maisons, avec toit en feuilles de cocotier, style hutte de club Med un seul trident. L'entrée se fait par une petite porte coulissante japonaise.  D'ailleurs comme partout en Polynésie, il faut enlever ses tongs avant d'entrer. Mes nuits, je dois l'avouer ont été difficiles. Passe les draps humides, qui ont un côté rafraîchissant, les chiens errants, les margouillas et leurs petits cris à mi chemin entre la grenouille et

la chèvre. Passe

les cigales que je tuerai tout de même volontier, se faire réveiller à 5 heures tous les matins par le soleil, car la hutte n'est pas fermée. J'ai trouvé un petit côté Koh Lanta à mon expédition avant de déchanter. J'ai faillit mourir asphyxiée entre les deux rondelles de Zap anti moustique, de chaque côté de mon corps sur le lit, et je me suis tout de même réveillée avec 6578 piqûres. Je n'ai jamais eu aussi chaud puis aussi froid dans la même nuit. Il parait que c'est typique de cette vallée, j'ai amèrement regretté le moment et j'ai fait mes valises en me disant "boh, je pars pour Tahiti, je vais quand même pas prendre de pull".

Donc mon petit Koh Lanta s'est poursuivit avec la découverte de la douche, des toilettes, de

la cuisine. C'est

hyper sympa, mais au delà de 5 jours, je pense pas que j'aurais pu.

Lendemain matin, sujet à 7h30. Je suis V. dans son boulot de correspondante îlienne, mais je suis ailleurs. A chaque micro trajet en voiture, j'en prends plein les yeux. Moorea, c'est la Polynésie tel qu'on l'imagine tous : les lagons bleu-verts a tomber par terre, les hôtels dix huit étoiles, les montagnes, les plages blanches, les petits bungalows sur l'eau Mmmmm.

Premier jour, et c'est comme si Dieu cherchait à m'aider, l'ordi de V. tombe en panne, oh c'est ballot. Obligée de prendre l'avion de 10h pour Papeete pour le faire réparer. Ben reste ici Ana (elle a mis trois jours avant de l'appeler Emma), va à la plage...P1030918

-Ok alors!

P1030940

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CowGirl in Papeete
  • J'ai été 1 an Texanne, 3 ans Cannoise, 3 mois journaliste, me voilà 4 mois Tahitienne. Suite mais pas fin des aventures de Pitisinge. Ce ne sont pas les hommes qui font les voyages, ce sont les voyages qui font les hommes...
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