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CowGirl in Papeete
28 juin 2008

Vendredi, Samedi, Dimanche ou la vie sauvage...

Désolée pour cette absence prolongée, le boulot, vous savez ce que c'est.. surtout que les aventures que je dois vous raconter sont le prolongement de ma semaine à Moorea, soit il y a prés d'un mois. Oui, shame on me.

Donc tout juste débarquée du ferry, avec mes vêtements encore inbibées de l'humidité de ce que j'aime appelé "The Valley" de

la baie Cook

, coup de fil.

-Tu veux aller à la presque île ce week-end

Moi descendant du ferry, articulations douloureuses, 56h de retard de sommeil euh... ouais

-Bon je passe te chercher dans 15 minutes!

-euh... ok alors!

Donc direction Maapiti, ou pas trop loin dans l'isthme séparant Tahiti Nui de Tahiti Iti, chez K., cadreur à la prod' qui possède une maison familiale, et Ô grand dieux, un bateau, moi qui voulait aller pécher...

En passant les détails de l'organisation tahitienne (sur lesquels je reviendrais dans un article intitulé "L'aita pe'a pe'aisme" à la demande de notre correspondant de R.-L.-P., M. Poulpe), je me retrouve vers minuit enfermée à l'extérieur d'une charmante résidence secondaire, sans couverture, sans pull, sans lumière, sans tente, mais surtout, surtout, sans anti-moustique, et c'est la qu'on se dit, qu'il est bon d'apprendre de nos erreurs. 

Ce week-end, les pieds dans la boue, m'aura d'ailleurs valu le surnom de Kaina, qui suscite à la foi le rire et l'admiration, puisqu'une kaina est une sorte de poisseuse qui vit dans la jungle, en gros une warrior quoi. Les gens ici dise que je suis une Popa'a, certes, mais une Popa'a qui pourrait faire Koh Lanta.

Je passe encore sur les détails liés à la vie à la dure, recroquevillée, sur trois carrés de canapé, avec une heure de sommeil dans les dents. Mais, vraiment... rien ne vaut les nuits à la belle étoile "dixit la fille qui avait une tente". Réveillée par les doux rayons du soleil frappants ma carcasse, je me croyais fatiguée à ce moment là, c'était sans compter sur le programme de la journée.

4 filles pour 12 garçons, je passe encore les petits désagréments liés à notre fonction, confections des repas, courses, et vaisselles, hmmm, mais les hommes eux ont eu la lourde tache de ramener du poisson pour nous sustenter pendant qu'une nous barbotions dans l'eau à tenter de survivre sur une pirogue antique.

Et là deuxième surnom : Panua, car il se trouve que je me révéla assez douée pour "pana les panua", pécher les bénitier, armée de mon seul poumon et demi et d'un tournevis. Quel plaisir de manger sa propre pêche le soir venu, même si le poissons ont trouver plus de grâce à mes yeux.

Je me suis couché ce soir là exténuée, et complètement satisfaite d'avoir eu un aperçu de ce qu'est la vraie vie. C'était sans compter sur l'orage tropical si légendaire. J'ai terminé ma nuit, non seulement trempée, mais en position foetale sur le siège arrière d'une voiture, pour ce qui restera probablement comme la pire nuit de ma vie. Ah la belle étoile...

Lendemain matin. Episode surréaliste, et inracontable en quelques lignes, tant il faudrait en faire un film, la mère de K. petite chinoise frêle à la voix puissante s'est fâché avec ses voisins, du coup, aux alentours de 6h du matin, alors que nous pensions tous avoir de longues heures de sommeil devant nous, elle s'est mise à hurler tentant de se faire entendre par dessus la musique, digne d'une discothèque, qu'elle avait elle même mis en route. Pendant 3h, sans rire.

Une fois sur l'eau, de nouveau, filés installés, hommes à l'eau avec tout l'équipement des grands pécheurs, en bonne Popa'a que je suis, ignorant les danger, je me tente une petite excursion sur la barrière de corail entourant le lagon. Accompagnée, bien sur je ne suis tout de même pas folle, enfin pas trop. Les deux autres filles, complètement shoutée de la journée et de la nuit de la veille reste sur

la pirogue. Avec

une concentration digne d'un moine shaolin pour tenter de focuser toutes les forces qu'il me reste entre mon gros orteils et son voisin, gardant ainsi mes tongs en place, même sous l'eau, je réussit non sans peine et non sans m'y reprendre à plusieurs fois, à me hisser sur le dit Reef. Victoire en soit, salué, d'une vive approbation de mes congénères. Point levée, je tente de rester debout, sur les petits organismes  tranchant, et quelques peu instables.

Mais, il faut bien un mais. Le lagon est un lieu calme est paisible grâce au Reef, qui retient toutes les vagues. D'immenses vagues qui viennent le percuter de pleins fouet, créant des montés du niveau d'eau impressionnants. Le peu de force étant canalisé dans mes orteils, je résiste aux assauts des trois premières vagues. La quatrième se préparant, je sais qu'elle va m'emporter, peut-être n'ai-je alors pas opposé assez de resistance.

A tous les surfeurs du dimanche qui côtoient ces lignes, vous savez ce que cela fait d'être emporter par une vague, le sentiment d'être au coeur d'une machine à lavée. Mais la, c'était pire encore, en m'emportant, la vague ma littéralement fait "bouffer le reef" comme on dit. J'ai glissé jusqu'en bas ou je me suis littéralement éclaté sur les rochers. Un bas de maillot perdu, deux tongs disparus, la moitié du dos éraflés, les pied et les genoux en sang, et la moitié de la peau de la fesse gauche arraché plus loin, je regagnais la bateau en hurlant de douleur. Ce que tout le monde a pris pour des "ça va, ça va",  était en réalité des  "aaaaaah aaaaaaaah!"

J'ai passé le reste de l'âprés-midi à me passer du citron vert sur toutes mes blessures en hurlant de plus belle, et à écouter des histoires de Reef (Un gars, faisait du surf non loin, et avait un superbe tatoo sur tout le dos, en tombant, il s'est râpé, en ressortant, il n'y avait plus de tatoo) et j'ai passé une semaine à m'assoeir uniquement sur ma fesse droite.

J'ai aussi chopé le plus gros coup de soleil de l'histoire de l'humanité qui m'a encore empêché de dormir un peu.

Mais, pour montrer mon "temeritude", je suis retourner dans l'eau, et en vrai Kaina, j'ai, non sans fierté réussit, du deuxième coup, certes, a attraper un poisson au harpon. J'ai pris le plus beau, il ressemblait à un perroquet, mais je n'ai pas eu le loisir de le manger, on a du le relâcher, il parait qu'eux aussi sont des kaina, ils survivent avec un trous de la taille d'une pièce de 100 francs dans l'estomac (cela ne vous donne aucune idée de la taille du trou, je le sais bien).

Voilà, désormais appelez moi kaina, panua ou backflip, mes nouveau surnoms, car il parait que lorsque la vague m'a attrapé, j'ai fait un backflip. Va savoir...

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Commentaires
C
Oui je sais Mac Arno... J'ai poster par mégarde deux fois le même post et vous m'en voyez désolé. Mais qu n'a jamais fait d'erreurs dans sa vie me jette la première pierre. Désolé ;-|
C
56h de retard de sommeil ?! T'as battu les stats' là Mac Arno... Fais attention au cumul, tu vas pas être fraîche pour la soutenance ! ;-)
C
56h de retard de sommeil ?! T'as battu les stats' là Mac Arno... Fais attention au cumul, tu vas pas être fraîche pour la soutenance ! ;-)
CowGirl in Papeete
  • J'ai été 1 an Texanne, 3 ans Cannoise, 3 mois journaliste, me voilà 4 mois Tahitienne. Suite mais pas fin des aventures de Pitisinge. Ce ne sont pas les hommes qui font les voyages, ce sont les voyages qui font les hommes...
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